vendredi 1 juillet 2011

C'est parti!!!!!!!!!!!!

...Oui c'est parti!
 
Après quelques périples de longues haleine, nous avons enfin obtenu l'autorisation d'exercer!

Nous avons dû passer par différentes étapes et démarches qui nous ont demandé non seulement de la patience, mais aussi de la détermination.

Notre motivation à payé et surtout le soutien de plusieurs personnes qui a permis de nous faciliter les démarches.

Certes il nous manque LE DOCUMENT final qui nous octroie la personnalité juridique, mais heureusement il ne nous empêche pas de démarrer.

Il nous freine pour les demandes de subvention et la recherche de donateurs en République Démocratique du Congo.

Nous souhaitons aussi faire l'inauguration officielle afin de nous faire connaître et aussi fêter ce rêve qui est devenu réalité!

Il serai trop long de vous écrire notre aventure sur ce blog, mais pour ceux qui le souhaitent, un résumé de notre traversée de la ville peut être disponible.

Pour cela, je vous invite à nous faire la demande par mail à l'adresse de l'association: association.kaku@gmail.com et nous nous ferons un plaisir de vous l'envoyer.
 
Un ''bref'' récapitulatif:

Le centre accueil 20 jeunes âgés de 12 à 18 ans qui n'ont pas été scolarisés ou qui ont du arrêter leur scolarité, faute de moyens.

L'école est un droit pour tous, mais il est payant en République Démocratique du Congo. Malgré les efforts du gouvernement pour le développement de la RDC, le défi pour atteindre les objectifs que ce soit pour la santé, l'alimentation, l'éducation etc., est difficile.

En effet, si l'on trouve une petite amélioration dans le domaine de l'éducation par un financement du secteur et grâce à des partenariats tels que l'UNICEF dans le cadre de la campagne "Éducation pour tous'', on remarque que cette évolution reste faible.

Notre action vise à aider ces jeunes qui se retrouvent sans activités et qui n'ont plus la possibilité d'aller à l'école.
Certains d'entre eux n'ont pas terminé leurs études et d'autre sont analphabètes.

Cette injustice, due à l'impossibilité de leurs parents de payer les frais scolaires (minerval), les oblige à rester sans activité ou à faire des petits travaux qui ne leur rapportent pas de quoi vivre convenablement. Cette oisiveté poussent certains à commettre des actes désespérés tels que vols, agressions, etc....

Le phénomène ''KULUNA'' est très présent à Kinshasa. Ce sont des jeunes en bande organisée, qui agressent et volent leur victime au vu et au su de tous le monde, même au milieu de la journée.
 
Il est important de préserver nos enfants de ce fléau qui devient dangereux pour la population et pour eux-même.
Il faut éradiquer ce phénomène et occuper ces enfants.
Ils ont besoin de cadre, de reconnaissance et enfin se sentir intégrés dans la société.

Ces adolescents se retrouvent livrés à eux-même, sans éducation, sans affection et ne savent pas comment faire autrement.
Ils se retrouvent entre eux et construisent des réseaux qu'il est difficile de cadrer.
 
Certains ont des enfants très jeunes et ces petits se retrouvent ainsi dès leur naissance dans la rue, qu'il reconnaissent comme leur maison...



« ...c'est elle qui l'a fait, elle qui l'a créé, comme une mère et chaque fois qu'elle l'appelle, il ne résiste pas à l'appel de la rue.... » Assia
 
 
 


Donc nous avons ouvert la porte du centre "officiellement" le 24 mai.

Nous avons organisé une rencontre avec tous les jeunes, les encadreurs ainsi que les membres du comité exécutif de l'antenne de l'asbl Kaku à Kinshasa.

Tous le monde s'est présenté et nous avons fais connaissance, expliqué les objectifs de l'association, écouté les questionnements de chacun etc...

Nous avons terminé par un petit encas et la visite des locaux.

Un moment fort riche. C'était important de partager ces instants ensemble, afin de s'observer, se découvrir, se questionner, s'apprivoiser...le début du processus...

Toute l'équipe des encadreurs s'est réunie ensuite avec le comité afin de planifier les prochaines phases (ressenti, calendrier, approche, constitution d'un questionnaire d'entretien individuel,....)
Le comité et les encadreurs, constitués de 2 éducateurs spécialisés ainsi que d'un étudiant en psychologie, se sont réunis entre chaque étape afin de suivre l'évolution des différentes phases et évaluer les besoins.


Les 3 encadreurs se sont entretenus avec les 20 jeunes individuellement et ont pu nous faire un retour rempli d'informations riches et utiles pour planifier les objectifs individuels de chaque jeune.
Objectifs qu'il sera utile d'évaluer au fur et à mesure de l'avancée et modifiable si cela est nécessaire.
Tout ceci en lien toujours avec les enfants, leurs parents, le comité et les enseignants.
Ces derniers aussi ont pris une grande part dans l'élaboration des objectifs individuels.

Cela fait donc environ 3 semaines que les cours ont commencés.
Les jeunes ont été répartis, après évaluation, selon leur niveau.

En effet nous avons des jeunes gens qui sont âgés de 18 ans et ne savent ni lire ni écrire, car ils n'ont pas eu l'occasion d'aller loin dans leur cursus scolaire (1ère, 2ème primaire pour certains), alors que d'autres, âgés de 12 ans, ont suivi une scolarité dite normale, mais ont été obligés aussi, faute de moyens, d'arrêter l'école.

A ce jour, les cours sont répartis comme tel:

-alphabétisation
-français par niveau scolaire et/ou individuel
-mathématique par niveau scolaire et/ou individuel
-initiation à l'informatique
-couture
-culture générale

Par la suite seront dispensés des cours de:

-mécanique
-agronomie
-esthétique
-civisme
-prévention santé
-éducation à la vie

Nous adapterons notre programme en fonction des jeunes que nous encadrerons et des demandes.

Pour les métiers pratiques, nous collaborerons avec des entreprises ou des privés pour permettre aux enfants de suivre des stages chez eux. L'apprentissage d'un métier se fait aussi bien en théorie qu'en pratique.
Les règles de vie sociale, la loi du travail, les droits et devoirs de l'employé et de l'employeur, le respect du et au travail, etc....seront des valeurs qu'ils apprendront sur le terrain.

Être face à la réalité sera une expérience pour leur processus de réinsertion social.

Ces jeunes, qui ont besoin de se réintégrer dans le système et devenir indépendants pourront, grâce à cela, se sentir revalorisés et se découvriront peut-être des talents et/ou des passions qu'ils ignoraient.

Pour toutes ses actions, nous avons besoin de fonds.

Jusqu'à présent, nous fonctionnons grâce aux cotisations des membres et à des dons privés (MERCI).

Toutefois ce n'est pas suffisant pour atteindre tous nos objectifs.
Nous avons déjà dû mettre une limite dans le nombre de jeunes accueillis.
 
Il y a déjà une liste d'attente qui se crée, mais nous n'avons pas les moyens d'accueillir tout le monde.
Nous espérons que par la suite le centre proposera ses services à un plus grand nombres d'enfants.

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